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Apple ne devrait pas permettre la mise à jour des versions d’essai d’iLife, d’iWork et d’Aperture

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Je suis développeur d’applications mobiles et propriétaire de l’entreprise Pirocso. Les opinions développées dans cet article sont personnelles et ne reflètent pas une opinion générale de l’équipe de MacQuébec.

Depuis mes débuts professionnels en informatique, je développe des logiciels. J’ai commencé chez Corel comme développeur pour la suite de logiciels WordPerfect, j’ai continué ma carrière dans le domaine des logiciels médicaux et je suis maintenant dans les applications mobiles.

Le piratage de logiciels a toujours été pour moi un sujet qui réussit à me faire dresser tous les poils sur le corps. J’ai été témoin d’une controverse chez Corel le jour où une version d’essai (« trial ») de Corel Draw avait été rendue disponible dans une revue européenne (allemande je crois) afin de promouvoir la sortie imminente de la toute nouvelle version du logiciel. Le hic : sur le CD inclus avec la revue, un fichier permettait de convertir la version d’essai en version complète sans même avoir à activer le logiciel ou à l’enregistrer ! Je n’ai pas besoin de vous dire que cette édition de la revue a été vendue très rapidement et qu’il a fallu un ordre de la cour pour cesser sa publication ! Il est clair que Corel était en faute ici, le CD étant créé par eux, mais les éditeurs de la revue ont en quelque sorte aidé au piratage du logiciel en continuant de l’imprimer et de la vendre même après avoir été mis au courant de la situation.

Le même genre de phénomène est en train de se produire ici avec les nouvelles versions d’iLife, d’iWork et d’Aperture. Sans entrer dans les détails, disons juste qu’Apple permet à ses usagers de mettre à jour ces logiciels même si l’usager n’a qu’une vieille version « d’essai » ou même une version illégale de ceux-ci. La différence ici est qu’Apple offre gratuitement les nouvelles versions d’iLife et d’iWork à tout usager qui se procure un nouvel appareil iOS ou un nouveau Mac. Mais si ce n’est pas le cas, vous devriez avoir à débourser pour vous les procurer. Et Apple est au courant de la probématique et semble s’en laver les mains en quelque sorte. Chez Apple, on explique que c’est le résultat de décisions prises dans la fonctionnalité du Mac App Store qui sont en cause ici.

Peu importe… Le pourquoi de cette fonctionnalité ou bogue (selon votre opinion) n’est pas important : le seul fait qu’un usager possédant une version piratée ou « d’essai » de ces logiciels puisse les mettre à jour est clairement une déficience et c’est pour moi immoral. Et qu’Apple s’en lave les mains, cela prouve qu’elle se fout de ses développeurs et de tout l’effort qu’ils ont mis à développer cette nouvelle version.

Je me fous un peu des raisons techniques qui font en sorte que tout cela soit possible. Je ne remets pas en question la capacité technique d’Apple de corriger la situation, je remets plutôt en cause sa culture du « je-m’en-foutisme ».

Apple fait des merveilles avec son écosystème de produits (composantes et logiciels) mais il serait grand temps qu’elle cesse de permettre à des usagers mal intentionnés de se les procurer gratuitement surtout quand ce sont ses propres systèmes d’installation et de mises à jour qui favorisent le tout.

À propos de l'auteur

Pierre Rochon

Pierre Rochon

Développeur d'applications mobiles pour iOS, propriétaire de l'entreprise Pirocso et passionné des produits Apple, je partage ma vision de l'écosystème mobile d'Apple.

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