J’ai récemment eu l’occasion d’échanger par courriel avec Louis-Philippe Martel, directeur technique chez Auditecture.quebec. J’ai trouvé son parcours intéressant et je souhaitais partager cette rencontre avec vous et vous faire découvrir dans le même temps des applications essentielles pour pratiquer le métier d’ingénieur du son.

Jeune enfant, Louis-Philippe a développé une forte acuité auditive simplement en refusant de porter ses horribles lunettes ! « M’obliger à “écouter” la télévision en n’accordant que très peu d’importance à l’image a certainement fortifié mon ouïe ; de toute façon, je n’y voyais rien. »

La musique a été rapidement pour lui une excellente porte d’entrée en matière d’expression et de réalisation de soi. « Il a toujours été évident que l’univers de la chanson n’était pas ma voie d’avenir comme professionnel. Je me suis plutôt lancé sur les bancs de l’Université en musique numérique, en psychoacoustique et en urbanisme, ce qui est beaucoup plus hipster, jouissif et intello, en ce qui me concerne. C’est vraiment en complétant un AEC technique en sonorisation & enregistrement que mon dessein a pris sa forme actuelle… »

Démarrer Auditecture, une entreprise d’audiovisuel exclusive aux produits d’Apple, est la meilleure chose qu’il ait pu s’offrir. Cela lui permet de sortir des standards établis et de se surpasser quotidiennement dans son domaine. « Influencé par mon père, analyste-programmeur pour IBM et Air Canada, je suis une bible de “troubleshooting” et d’expériences en électronique de toutes sortes. »

Comme plusieurs d’entre vous, la puissance des produits d’Apple lui a ouvert davantage de possibilités. En combinant plusieurs procédés de l’audio professionnel, de projection vidéo et d’applications iOS, il est arrivé à se débarrasser de tous les « HeavyHardwareExpensiveDinosaures » de l’audiovisuel au profit du juteux, du puissant et du beau avec peu d’installations et quelques clics. « Ces procédés multidisciplinaires me permettent de me vendre à titre d’ingénieur du son tout en cultivant une raison d’être sur le marché professionnel. »

Pour la gestion et les opérations dans son entreprise, il utilise l’iPad Air, le MacBook Pro, le Mac mini, l’iMac, l’iPhone, l’Airport Extreme et l’iPod. « Nous sommes les premiers à offrir un service de l’audio et de la vidéo sans filage et sans régie en milieu corporatif à Montréal et au Canada»

Des applications essentielles pour bien équiper un ingénieur du son

Louis-Philippe Martel m’informe que, dans un premier temps, on dénombre trois fonctionnalités principales pour discerner les applications de l’audio professionnel : celles pour l’enregistrement, celles pour la création et celles dédiées aux performances en direct.

Bien qu’il y ait des centaines d’applications pertinentes, voici ses recommandations parmi les grands joueurs…

Cubase, Protools et GarageBand

Ces logiciels sont perfectionnés pour l’enregistrement et la production musicale. « Ils sont largement utilisés par les professionnels opérant sur iOS. GarageBand est le plus accessible d’entre eux et le plus facile d’utilisation pour le grand public. D’un autre côté, Protools est probablement le plus puissant outil de production multipiste pour le son, la musique et le cinéma. »

Logic, Reason, Reaper, Fruity loop

À son avis, ces quatre applications sont de loin les meilleures et les plus accessibles sur le marché pour produire sa propre musique électronique. « On peut enregistrer de la voix et des sons sans difficulté et insérer des pistes que l’on détient dans notre iTunes. Avec sa passion en main, on peut faire ses arrangements et rendre un produit final de bonne qualité. Logic étant spécialement conçu pour le MacBook Pro. »

Live, Traktor et Master Fader

Encore là, l’expérience de ces logiciels peut vous mener loin. Autant un débutant peut apprendre de lui-même avec Traktor, autant des professionnels de renom utilisent Live en situation de performance musicale. Il est facile d’enregistrer sa performance de djing avec Traktor et d’utiliser son « mix » sur d’autres plates-formes par la suite. Live est particulièrement utile pour les musiciens et les percussionnistes qui se produisent et s’exécutent en direct avec des séquences synchronisées. Master Fader, en revanche, est une console de son numérique dirigée par un iPad — compétence exigée ici.

Dans un deuxième temps, une fois que l’on maîtrise l’une de ces plateformes ainsi que ses techniques de mélange et d’automation, l’utilisation des milliers de modules d’extensions pour la dynamique, la manipulation et le traitement du signal vous aideront à trouver les couleurs et la qualité d’un produit final. Sachez qu’Apple possède ses propres modules Audio Unit (AU) qui ont un niveau de compatibilité supérieur avec iOS.

Waves
KVR
Audio units

Pour terminer, selon Louis-Philippe, il existe des dizaines d’outils cruciaux en audio professionnel qui s’utilisent très peu en studio, mais qui sont indispensables pour la réalité de la scène. Des plus petits aux plus grandioses des événements, les techniques évoluent, mais les principes restent les mêmes. La qualité de la source du signal, le cheminement de ce signal et l’espace dans lequel il sera diffusé sont à prendre en compte du début à la fin d’un projet, qu’il soit amateur ou professionnel.

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À vous la parole maintenant, quels outils utilisez-vous ?