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hipplay : une nouvelle application pour gérer et consommer votre contenu multimédia

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Une délégation de la compagnie hipplay revient dernièrement du CES 2014 lors duquel elle a présenté en version alpha la dernière version de son application mobile du même nom.

hipplay se décrit comme une application mobile d’agrégation de contenu multimédia personnel (photos, vidéos et musique) et ce, pour du contenu stocké sur les réseaux sociaux, sur les services de stockage nuagique ou sur un serveur maison utilisant leur technologie HipServ.

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En tant que développeur d’applications mobiles et entrepreneur, j’ai interviewé le CEO de hipplay, Marc-Antoine Benglia, afin qu’il nous donne un historique de l’entreprise privée et de son cheminement depuis ses débuts en 2003 (alors connue sous le nom d’Axentra) jusqu’au CES 2014. Durant cette entrevue, M. Benglia nous explique comment l’entreprise est passée d’une compagnie spécialisée en périphériques réseau à une offre de services logiciels embarqués et mobiles telle qu’elle est connue aujourd’hui. Par souci de transparence, je me dois également de noter que je travaille présentement pour la compagnie hipplay en tant que développeur d’applications mobiles senior.

Voici donc un compte-rendu de cette entrevue avec M. Benglia.

Historique de la compagnie hipplay : les débuts d’Axentra

La compagnie Axentra débute en 2003 avec la vision de concevoir un serveur Web maison qui permettrait de stocker tous ses documents électroniques en combinant également les fonctions de serveur de sites web, de blogs et de courriels. Un peu comme le fait Apple avec ses produits, Axentra contrôlait le côté hardware et le logiciel de cet appareil. Dès le premier serveur né de cette vision, le Rumba, on y voyait déjà la tendance de l’entreprise à vouloir produire des périphériques et des logiciels avant-gardistes. Le style du Rumba s’apparentait beaucoup aux périphériques d’Apple et, encore aujourd’hui, son look n’a rien à envier à plusieurs nouveautés technologiques. Le successeur du Rumba, le NetBox, permettait également l’enregistrement et l’écoute à distance de ses émissions de télévision favorites. Un concept un peu avant son temps, mais qui avait permis à l’entreprise de remporter un prix « Best of Show » au CES 2005, la même année que la startup Sling, concepteurs du Sling Box, a remporté un prix similaire dans une autre catégorie.

Quelques années plus tard, l’entreprise se voit alors confrontée à une problématique logistique de quantité de distribution à grande échelle pour une petite entreprise locale. Axentra a alors plutôt décidé d’octroyer des contrats de licence de son logiciel embarqué pour les serveurs à des géants informatiques spécialisés en réseaux et serveurs tel que Cisco, NetGear, etc. Encore aujourd’hui, plusieurs de ces compagnies sont des partenaires majeurs pour la compagnie.

La transition aux produits logiciels

La compagnie signe un contrat avec Linksys en 2006 afin de produire une démo du logiciel embarqué sur un périphérique USB dédié aux connexions Ethernet et qui sera présenté au CES 2007. Grâce à cette expertise acquise avec Linksys, la compagnie signe des partenariats avec des fabricants de chipsets comme Marvell, ce qui amènera à la distribution de son logiciel sur des disques durs réseau de LaCie. C’est à ce moment que la compagnie commence à se concentrer surtout sur les domaines du stockage des données personnelles sur réseau ainsi que sur l’accès à distance à toutes ces données.

Axentra multiplie alors ses partenariats avec d’autres entreprises similaires telles que Netgear et Seagate. La plupart de ces partenariats sont pour l’octroi de licences du logiciel embarqué HipServ sur des disques durs réseau (ou NAS pour Network Added Storage). La vision de la compagnie se précise alors et elle veut se rediriger plutôt vers des routeurs avec stockage intégré, ce marché étant beaucoup plus attrayant et imposant que celui des disques durs réseau.

Encore aujourd’hui, la compagnie continue d’offrir son logiciel embarqué sur des routeurs de ses partenaires d’affaires, mais elle a depuis diversifié son offre de services afin d’embarquer dans la grande danse des appareils mobiles.

Le début de l’offre de services mobiles

La première version de HipServ sur mobile voit le jour fin 2008 sur iOS. Cette version initiale est concentrée sur les offres de services et partenariats pour des systèmes embarqués compatibles avec HipServ.

Au fil des ans, la compagnie augmente son offre de service mobile avec l’émergence des réseaux sociaux (Facebook, Twitter) et des services de stockage nuagique (cloud) tel que Dropbox, Skydrive et Google Drive tout en conservant sa composante d’accès à distance des fichiers sur certains périphériques réseau de ses partenaires principaux.

L’offre de services a également migré afin d’y inclure une intégration et des fonctionnalités plus spécialisées dans le domaine multimédia comme la musique, les photos et la vidéo, afin de permettre aux utilisateurs d’avoir accès à leur contenu multimédia partout dans le monde, directement à partir de leur application mobile.

Tout cet historique nous amène vers hipplay 2.0, la nouvelle version de l’application mobile hipplay dévoilée en version alpha au CES 2014, et qui sera compatible iOS7+ et Android 4.0+ lorsqu’elle sera disponible au téléchargement dans les prochains mois. Cette version de l’application mobile sera également hybride, c’est-à-dire que la même version de l’application fonctionnera autant sur les téléphones mobiles ainsi que les tablettes, autant sur iOS que sur Android.

Cette nouvelle version de hipplay se veut une version exclusivement multimédia qui permet, comme son prédécesseur rebaptisé HipServ+, l’accès à distance au contenu multimédia personnel qui est stocké sur les réseaux sociaux, les services de stockage nuagique, les serveurs maison ainsi que les appareils mobiles. hipplay 2.0 se veut un outil d’agrégation, un engin de recherche et un outil de consommation pour tout le contenu multimédia d’un utilisateur.

L’application permet non seulement d’accéder à tout son contenu multimédia à partir d’un seul outil, mais il le fait quelle que soit la façon et l’endroit où il est stocké. hipplay 2.0 consomme ce contenu en permettant de visualiser ses photos et ses albums photos, d’écouter sa musique achetée sur l’iTunes Store ou le Google Music Store, les MP3s stockés sur un serveur maison ou un service de stockage nuagique, les vidéos enregistrées avec son appareil mobile ou encore la version digitale des films hollywoodiens préférés.

Comme on peut le constater dans les captures d’écran ci-dessous, l’interface de hipplay 2.0 est unique, mais elle se veut simpliste et très intuitive. La transition pour les usagers existants de hipplay 1.x, rebaptisé HipServ+, sera par compte notable, surtout avec le retrait de toute la fonctionnalité des documents non multimédias. HipServ+ se veut un outil de gestion de contenu agrégé tandis que hipplay se veut un outil de consommation de son contenu multimédia agrégé.

Ce que l’on constate immédiatement avec hipplay 2.0, c’est que l’interface utilisateur est minimisée afin de laisser toute la place au contenu de l’usager. L’interface est en fait une représentation du contenu agrégé. Cela simplifie grandement l’utilisation de l’application car l’usager a toujours son contenu accessible directement dans l’interface principale.

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L’application permet de faire des recherches de contenu par type (image, musique, vidéo) et de filtrer et d’organiser le contenu à visualiser selon des paramètres de recherche spécifiques. L’application permet également la modification des photos grâce à des fonctions d’édition et des filtres de photos.

Côté musique, il est possible de jouer certaines pièces seulement, un album en particulier ou encore une liste de chansons présélectionnées (playlist) ou tout simplement en y allant de façon aléatoire.

La version iOS sera compatible avec la technologie AirPlay afin de permettre la retransmission du contenu sur un appareil compatible AirPlay comme l’Apple TV.

Le partage du contenu est également omniprésent avec la possibilité d’envoyer tout contenu photo et vidéo via la technologie AirDrop (iOS seulement) ou simplement en la copiant dans un courriel ou en la partageant sur les réseaux sociaux.

La nouvelle version de hipplay sera la première version compatible avec Android, en version 4.0 ou plus récente. Cette entrée de hipplay dans le monde Android ouvre également des portes afin de permettre au logiciel d’être offert non seulement sur les téléphones et tablettes Android, mais également sur une panoplie de périphériques compatibles Android, tels que les set-top box et les téléviseurs intelligents dans un avenir proche. Le marché mondial continue à rapidement adapter Android pour plusieurs types de périphériques informatiques, ce qui constitue alors une porte d’entrée pour une application comme hipplay et sa version Android.

La vision de l’entreprise : hipplay, HipServ et HipServ+ sur 60 millions d’appareils, tout type d’appareils confondus. Avec des partenariats stratégiques déjà en banque et de nouveaux partenariats à venir, il est permis de croire qu’il sera possible d’atteindre cet objectif.

À propos de l'auteur

Pierre Rochon

Pierre Rochon

Développeur d'applications mobiles pour iOS, propriétaire de l'entreprise Pirocso et passionné des produits Apple, je partage ma vision de l'écosystème mobile d'Apple.

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