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Jean Le Clerc, Logiciels Malus Softwares

Jean Le Clerc est la personne derrière Logiciels Malus Softwares ( http://www.malus.ca ), auteur, entre autres, de Sambucus, (http://www.malus.ca/FR/sambucus/ind…) une application de suivi du temps primée par les magazines MacWorld et MacAddict.

Son premier contact avec la programmation, ça aura été son Vic 20, sur lequel il a programmé des jeux, et des jeux, tous plus plats et plus laids les uns que les autres… mais ce n’était pas ce qui importait. Ce qu’il aimait par dessus tout, c’était le processus de création (il serait plus exact de parler de processus d’imitation, car son travail se limitait à copier à l’écran le contenu d’un bouquin portant sur la programmation). Jusqu’à son dernier déménagement, il possédait encore des cassettes audio sur lesquelles, si on les insérait par mégarde dans un lecteur, on pouvait entendre les KRÎÎÎ-TSCHHH-BIIIIII de ses programmes Basic sauvegardés… Très agressant, mais ô combien nostalgique! Son tout premier programme original, (qu’il n’a finalement jamais écrit) devait fournir à sa mère une base de données d’insectes et de maladies des plantes, avec leurs remèdes correspondants…

Puis, il s’est mis à s’amuser avec des jeux que d’autres avaient conçus — il était un vrai fanatique des « Quests » (Kingès Quest, Police Quest, etc.) — sur le PC de son beau-père, avec son écran monocrome vert… Et c’est durant cette période qu’il a eu son premier contact avec le Mac (en fait, avec un Apple II) chez des amis de ses parents, où il a passé une soirée entière à jouer à Load Runner… coup de foudre! Il ne se souvient même pas pourquoi exactement, mais il se sentait bien avec cette machine (plus tard, il a cru que c’était le jeu, plutôt que la machine, qui l’avait plu, mais après avoir joué à Load Runner sur un PC, il a dû se rendre à l’évidence que c’était bien la machine). Puis, le temps a passé, et il a cessé de programmer — il ne se contentait que de jouer..

À l’université, il voulait devenir biophysicien (trouver de la vie, ou des preuves de vie, ailleurs dans l’Univers). Mais, comme il ne se donne pas de cours en biophysique, il s’est inscrit au certificat en astronomie… qu’il a échoué lamentablement! À la première mi-session, il a tout lâché. Il s’est ensuite inscrit au bac en biologie végétale — il trouvait ça vraiment cool! Durant sa dernière année, il travaillait comme assistant de recherche dans le labo d’un de ses professeurs. Ça lui a permis de réaliser que la recherche, finalement, ce n’était pas pour lui : trop long, trop lent. Alors, qu’est-ce qu’il allait bien faire? Qu’est-ce qu’il aimait faire??

Il venait tout juste de terminer un petit stage en écologie durant lequel il avait écrit une macro Excel pour faciliter l’analyse de nos échantillons-terrain… Il se levait la nuit pour travailler sur sa macro afin de l’améliorer, tellement le projet l’emballait. En quête d’une nouvelle carrière, il lui semblait donc qu’il aurait peut-être intérêt à se diriger vers l’informatique, malgré la peur d’être perçu comme un geek. Cependant, les souvenirs de son Vic 20 et de l’Apple II ont eu raison de ses craintes : « coudon, il est un geek, je suis un geek, un point c’est tout! » Il a donc mis du scotch tape sur ses lunettes, vidé son porte-crayon dans sa poche de chemise, et n’y a plus repensé. Ce fut la meilleure décision de sa vie.

Il a commencé à programmer dans une boîte d’organisation de congrès à Montréal, pour qui il avait déjà travaillé comme commis à la saisie de données. Le connaissant bien, ils ont accepté de le prendre comme programmeur junior, bien qu’il n’avait aucun diplôme et très peu d’expérience en programmation. (« Wâ, il s’étend le raseur! Et le Mac, lui, dans tout ça??? » oui, oui, j’y viens…) Cette boîte avait créé un outil à partir de la base de données 4D qui, à l’époque, ne roulait que sur Mac. (voilààà, suffit d’être un peu patient…) Re-coup de foudre! Passer des machines Windows (on même DOS) à cette beauté fatale… c’était euphorique. À nouveau, sur ses machines, il se sentait chez lui. Il se sentait bien et avait du plaisir à travailler avec elles. À ce moment-là, donc, son idée était faite : il serait programmeur (ça lui chatouillait son côté créatif) et il ferait tout ce qu’il pouvait pour travailler sur Mac. S’il arrivait à faire ça, il serait le travailleur le plus heureux du monde et il ne voudrait plus s’arrêter!

À partir de là, les choses se sont un peu bousculées. Il a changé d’emplois quelques fois, (ok, ok, plusieurs fois) et il a fait un D.E.S.S. (inutile et plat) en informatique pour avoir au moins un diplôme en cette matière. Peu de ces emplois lui ont permis de travailler avec un Mac et c’est pourquoi, un jour, il a décidé de se faire plaisir (encore! Dieu qu’il est égoïste!) et il s’est mis à programmer sur son Mac, à la maison. Il a créé une petite compagnie pour laquelle il a développé une application de suivi du temps (Mac seulement) pour son usage personnel afin de mieux gérer le temps consacré à son travail. Il l’a publié sur internet, gratuitement, et il a été surpris par les nombreuses réponses positives des usagers. On aimait bien Sambucus (ladite application) et on lui demandait plein d’ajouts… Les utilisateurs étaient vraiment gentils et généreux… On lui écrivait même assez souvent juste pour le remercier — pas de requêtes, pas de plaintes, juste des remerciements. il n’avait jamais même pensé écrire à un programmeur pour le remercier pour son logiciel! Alors, de fil en aiguille, Sambucus a grandi, puis est devenu payant (dans le sens de « tu dois payer pour l’utiliser » pas « Wou-hou! J’ai plein de cash dans mes poches! »), et, quand son emploi devenait un peu trop ennuyant, Malus, sa compagnie, lui redonnait le goût de vivre.

Enfin, dernièrement, il s’est éveillé à une autre de ses passions : aider les gens. Il adore pouvoir trouver une solution à un problème que le client pensait insoluble. Alors, il s’est lancé à plein temps dans la consultation informatique : il offre d’écrire ou de trouver des solutions personnalisées pour simplifier la vie informatique de ses clients. On verra où ça le mènera, mais chaque matin, en se levant, il a le goût de se relancer sur son Mac pour y faire tout le travail qui l’attend — et ses journées sont assez remplies. Chaque matin, il se dit qu’il est le travailleur le plus chanceux du monde d’avoir trouvé l’emploi qui le passionne à ce point. Et quand il parle avec ses amis, contraints d’exercer des boulots qu’ils n’aiment pas, qu’ils font pour l’argent ou parce qu’ils ne savent toujours pas ce qu’ils veulent, il se compte encore plus chanceux…

Pour le rejoindre : Jean Le Clerc, info@malus.ca ( http://eboud.blogspot.com/ )

À propos de l'auteur

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