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Stockage pour PME : comment s’y retrouver

S’il y a quelque chose de vital en entreprise, ce sont les données et qui dit données dit périphérique de stockage. Pour les grandes entreprises, il y a les environnements SAN reliés par fibre optique. Ce sont des boîtes très performantes, souvent très complexes et aussi très chères. Il n’est pas rare de trouver des modules de moins de 10 téraoctets à des prix supérieurs à plusieurs dizaines et même centaines de milliers de dollars. Ces modules de stockages justifient leur prix par une fiabilité sans failles, des spécifications béton avec des options comme la réplication, l’automatisation, le « thin provisionning », l’adaptabilité par tiers de stockage et d’autres trucs techniques à en perdre son latin.

Dans la petite ou moyenne entreprise (petite compagnie de graphisme, agence d’immeuble, etc.) les budgets sont beaucoup plus petits et les connaissances techniques proviennent souvent de l’externe. Dans ce cas, il y a une panoplie de boîtes de stockages, des modèles variant entre 300 $ et 10,000 $ selon les caractéristiques, les options de configuration, la qualité du matériel et des disques qui y sont rattachés.

Depuis quelque temps déjà, les unités de stockage intéressantes sont celles qui se branchent par interface réseau et non plus par sorties SAS ou SCSI externes.

 

Les technologies qui font varier le prix sont les suivantes :

Connectivité 1gb ou 10gb

  • Certaines unités sont maintenant équipées d’interfaces réseau à 10gb ce qui donne des vitesses et une bande passante très élevée. Par contre, pour en bénéficier, il faut s’équiper de commutateurs compatibles et ces derniers sont encore très chers.

Connectivité iSCSI

  • Le protocole iSCSI est très simple à mettre en œuvre et est compatible sur à peu près tous les systèmes d’exploitation (Mac OS X nécessite un initiateur acheté séparément) actuels. Comme les connectivités fibre optique, il bénéficie du Multipath (possibilité d’utiliser plusieurs chemins pour se rendre à la boîte de stockage pour augmenter la bande passante et réduire la latence). 

Thin Provisionning (allocation granulaire)

  • Plutôt que d’attribuer ou de réserver dès le départ la capacité physique allouée à un espace disque, la capacité physique n’est réellement allouée par le système qu’au fur et à mesure des besoins réels. À chaque écriture, la partition est agrandie et l’espace disponible. Cette option permet de mieux utiliser l’espace disponible et d’éviter les gaspillages habituels. Un bon exemple serait un serveur web dont le disque D: contient 7 Go sur une partition de 200 Go et n’utiliserait que 7 Go sur le disque réseau plutôt que de gaspiller les 193 Go. 

Tiers de stockage

  • La définition de tiers de stockage est de donner une priorité aux types de disques (SSD : très rapide, mais très chers, SATA : très gros, peu cher, mais très lent, et SAS : moyennement rapide et coûteux). On sépare souvent en trois catégories les disques : OR (SSD), ARGENT (SAS), BRONZE (SATA).
  • Sur les unités plus haut de gamme, il est possible d’intégrer des disques durs SAS, SATA et SSD dans les mêmes infrastructures. Certaines unités sont aussi capables d’automatiser le déplacement optimal des données bloc par bloc sur les différents tiers de stockage selon la « température » des données. Sur la même unité de stockage, les données chaudes d’un serveur Exchange seront placées sur les SSD et les données froides et peu utilisées d’un serveur de fichier atterriront quant à elles sur les disques SATA.

Intégration aux logiciels et applications

  • L’intégration à certaines applications comme Vmware, Microsoft Exchange ou SQL permet par exemple, d’automatiser les réplications, les « snapshots » ou encore de délester les serveurs vmware de certaines opérations comme la copie ou le déplacement des machines virtuelles.

Solutions de sauvegardes intégrées

  • Les unités disposent quelques fois d’agents qui s’installent sur les postes utilisateurs pour automatiser les sauvegardes. Certaines unités sont aussi compatibles avec Time Machine pour les ordinateurs Apple. Le protocole Time Machine semble être très complexe, car rares sont les périphériques qui l’intègrent de façon fonctionnelle.

Présentation de médias sur le réseau

  • Il est souvent possible de pouvoir utiliser les ports USB des unités pour pouvoir ajouter des imprimantes, disques ou clés USB, etc.

Cryptages

  • Il est aussi très intéressant de pouvoir crypter les données sur les disques directement sur la boîte de stockage plutôt que d’avoir à recourir à un logiciel sur l’ordinateur client. Sur certaines unités, le cryptage se fait sans pénaliser la vitesse, mais sur d’autres elle se fait au détriment des performances.

 

Toutes ces fonctions sont belles sur papier, mais il est surprenant de constater comment certains manufacturiers réussissent là où d’autres échouent.

Durant les prochains mois, nous évaluerons les offres des différents manufacturiers et trouverons les bons et moins bons achats pour les petites et moyennes entreprises en prenant toujours la peine de voir l’intégration dans l’écosystème Apple. Les unités testées s’inscriront dans un budget oscillant entre 300 et 10 000 $ et en plus des fonctions évaluées, nous aviserons aussi du degré d’expertise nécessaire pour configurer et utiliser chacune des unités, que ce soit le simple disque individuel, la boîte Raid avec 4-8 disques ou le serveur complet.

Soyez au rendez-vous.

 

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