Même si Android n’existait pas encore lors du lancement de l’iPhone original en 2007 (ce qui crée maintenant une compétition plus féroce dans le domaine des téléphones intelligents), Steve Jobs a annoncé ses intentions quant à la convivialité de son appareil en le comparant au Leap Frog, un type de jouet interactif pour enfants d’âge préscolaire. Il s’est servi du graphique suivant pour dresser le portrait de la situation à l’époque :

Bien que, depuis cette date, les autres fabricants aient fait d’énormes progrès, il demeure très clair qu’Apple a encore aujourd’hui une grande longueur d’avance sur plan de la convivialité grâce à une interface fluide, facile à comprendre, dans laquelle tout est simplement pensé de A à Z. Sur le Galaxy S III de Samsung, un grand nombre des aspects négatifs relèvent de faiblesses inhérentes à Android, le système d’exploitation qui anime l’appareil.

Tape, efface, recommence…

Le clavier tactile du Galaxy S III est probablement l’une des pires fonctionnalités de l’appareil. Lors de mon utilisation normale, je trouve le clavier tellement peu réactif aux différentes commandes que bien souvent, je réfléchis deux fois plutôt qu’une à la nécessité d’envoyer un gazouillis ou un commentaire avant de poser mes doigts sur le clavier.

Peu importe la vitesse à laquelle l’utilisateur tape, le problème reste le même : il est très difficile d’atteindre une exactitude près de 100 %, puisque le clavier, programmé pour deviner le prochain mouvement de l’utilisateur, saisit souvent un caractère différent de celui désiré par l’utilisateur. Pas mal frustrant pour les utilisateurs expérimentés.

Comme le clavier est à la base d’une très grande proportion des interactions de l’utilisateur avec son téléphone, ses mauvaises performances viennent rapidement donner une impression négative de l’appareil et du système Android. Si on jette un coup d’oeil dans la boutique Google Play Store (l’équivalent de l’App Store sur Android), on y trouve un grand nombre de claviers alternatifs offerts par des concepteurs tiers. Mais en plus de partager (pour la plupart) les mêmes faiblesses que le clavier intégré, n’est-il pas totalement ridicule de devoir, dans bien des cas, payer pour remplacer quelque chose qui devrait fonctionner parfaitement à la base?

Des menus peu intuitifs

Dans iOS, chaque élément de menu possède une seule fonction, clairement indiquée. Par exemple, une option servant à activer ou désactiver une fonction ne sert qu’à cela. Dans Android, cette logique – qui parait si évidente pour un utilisateur d’iOS – ne tient pas. Plusieurs options de l’application Paramètres du Galaxy S III sont cachées dans des menus contextuels ou secondaires accessibles uniquement à partir d’une autre option. Par exemple, pour configurer les paramètres du partage de connexion, il faut accéder à un menu distinct caché, uniquement accessible en touchant le texte de la ligne ayant pour fonction d’activer ou de désactiver le partage de connexion.

La situation est la même dans certaines applications, où la touche tactile Menu est utilisée pour gérer certains paramètres ou certaines fonctionnalités uniques. Dans l’application Facebook, pour accéder à certaines actions (accessibles directement à l’écran sur iOS), on doit toucher le bouton tactile de gauche; celui-ci fait alors apparaître un menu contextuel différent, selon la section de l’application dans laquelle l’utilisateur se trouve. Bien que ce système offre parfois une plus grande flexibilité aux concepteurs d’application, les utilisateurs, eux, doivent tâtonner pour trouver les fonctionnalités qu’ils désirent utiliser.

La division en plusieurs menus nuit beaucoup à la convivialité de l’interface du Galaxy S III. Bien des fois, j’ai dû fouiller et rechercher des fonctionnalités que j’aurais trouvées facilement si elles avaient été présentées plus simplement à l’écran.

À suivre…

Dans le cadre du Défi Android, Jean-Michel Boily, rédacteur pour MacQuébec, laisse de côté son précieux iPhone 5 pendant deux semaines au profit d’un Galaxy S III de Samsung, gracieusement prêté par Rogers. Suivez son progrès sur son compte Twitter @jm_boily ou en lisant ses articles publiés périodiquement sur MacQuébec.com

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