Trois employés qui avaient survécu au licenciement de masse qui a mené au départ de la moitié des effectifs de Twitter ont été remerciés en direct de leur service par le nouveau patron de l’entreprise.

Eric Frohnhoefer est l’un de ceux-là. Réagissant à un tweet d’Elon Musk qui s’excusait de la lenteur de l’application Twitter pour Android dans certains pays, Frohnhoeferm, qui a travaillé six ans sur le développement de ladite application, a indiqué que les informations données par son patron pour expliquer la situation étaient inexactes. Musk lui a alors demandé (cet échange a lieu à la vue de tous) d’exposer les raisons expliquant le mauvais fonctionnement de l’application. « L’application est surchargée par l’ajout constant de fonctionnalités utilisées par peu gens et qui, au fil du temps, ont affecté sa performance » a fait remarquer l’employé à son patron.

L’échange s’est ainsi poursuivi publiquement dans plusieurs fils de discussion jusqu’à ce qu’un utilisateur indique à Frohnhoefer qu’il aurait été plus sage d’informer son patron en privé. « Peut-être aurait-il dû utiliser Slack ou m’envoyer un courriel » a rétorqué l’employé. Froissé par la réponse de son employé, Elon Musk a annoncé publiquement dans un tweet sans âme qu’il venait d’être licencié. L’ingénieur a déclaré à Forbes qu’il n’avait reçu aucune communication de la part de Twitter au sujet de son congédiement et que son ordinateur portable s’est tout simplement éteint. Deux autres ingénieurs ont vécu la même expérience après avoir publiquement corrigé les affirmations de Musk.

Rappelons qu’à la suite de l’acquisition de Twitter par Elon Musk au début du mois de novembre, la moitié des 7500 employés a été invité à « faire le ménage de son bureau ». Parmi ceux-ci, on compte de nombreuses personnes chargées d’appliquer les règles de modération sur le réseau social. Cette décision, qui pourrait ouvrir la porte à de nombreuses dérives, a conduit de grandes compagnies américaines comme GM, Pfizer et United Airlines à rompre leur association avec Twitter, emportant avec elles les millions de dollars en revenus générés par leur présence sur la plateforme.