Le 5 octobre 2011, Steve Jobs quittait notre monde. La nouvelle n’avait surpris personne. On le savait gravement malade depuis quelques années et les nouvelles de sa santé les derniers mois avant sa mort ne laissaient aucun espoir de guérison. Steve n’a pas eu le temps de lancer un dernier « one more thing » qui aurait prolongé de quelques minutes son keynote ultime.
Sa disparition à un si jeune âge (56 ans) a bouleversé non seulement les fans de la marque pommée mais également le monde des affaires, des technologies, du divertissement et de la politique. Même ses détracteurs et ses ennemis ont souligné l’importance de sa disparition. La vie et les réalisations de cet homme d’exception n’ont laissé personne indifférent. En fait, Steve Jobs a laissé derrière lui un monde bien différent de celui qui l’avait vu naître et il a été un important architecte de ce nouveau monde. Bien sûr, il n’a pas été le seul entrepreneur de la Silicon Valley à bouleverser le quotidien de la planète mais il a guidé des innovateurs, allumé des passions, inspiré des carrières, ouvert la voie, placé la barre haute.
Personnellement, j’étais triste lorsque j’ai appris sa mort. Triste pour sa famille et ses proches mais aussi parce que cela marquait la fin d’une époque et certainement un point tournant pour Apple. Pour moi ce jour là, la Pomme perdait son coeur.
Quelques heures après sa mort, j’étais en visite à Boston avec des amis. Tout près de l’hôtel où nous logions, il y avait un Apple Store. En voyant la vitrine couverte de messages d’adieu, les fleurs, les photos, les pommes et même les appareils Apple déposés par dizaine sur le trottoir face au magasin, je me suis dit que ce personnage avait vraiment quelque chose de particulier. Comme si le grand patron de la mythique compagnie était un de nos proches.
Ce jour là, je n’ai pas laissé de mot d’adieu sur la vitrine ou déposé mon vieil iPhone 3GS sur le trottoir mais je me suis demandé quelle influence Steve Jobs et Apple avaient eu dans la vie professionnelle ou personnelle des gens ? C’est ce que j’ai demandé à des amis et des collaborateurs. Voici quelques témoignages.
«C’est un peu facile aujourd’hui de dire que Steve Jobs est un personnage fascinant et doté d’une grande vision. Il me semble que c’était plus gratifiant quand je le disais, il y a quelques années, avant qu’il ne soit autant vénéré. Gérer une entreprise au quotidien, ça n’a rien de simple, et c’est la détermination et les croyances fortes et sans compromis de Steve Jobs que je tente de garder en tête comme modèle.» – Carl-Frédéric De Celles, président de iXmédia
«Pour ma part, Steve Jobs m’a beaucoup inspirée sur le plan entrepreneurial. C’est principalement son discours en 2005 qui m’a allumée. Je n’ai pas nécessairement les mêmes valeurs que lui mais le fait qu’il avait confiance en ses idées malgré tout ce qu’on pouvait dire m’inspire beaucoup.» – Kim Auclair, présidente de Niviti et fondatrice de MacQuébec
«Depuis mon premier Mac (PowerMac 7300) j’ai toujours eu l’impression que j’achetais ce qu’il y avait de mieux (il y en a eu bien d’autres depuis….), et à chaque fois, lorsqu’un nouveau produit voyait le jour, on savait qu’il repoussait les limites technologiques. C’est encore le cas aujourd’hui. Ça ne s’est jamais démenti. Ainsi que le plaisir d’utiliser l’interface Mac au cours des divers systèmes d’exploitation. Toujours agréable, convivial, inspirant. Et lorsque j’ai appris la mort de Steve Jobs, (je me souviens exactement où j’étais) une grande tristesse m’a envahi parce que j’avais l’impression de perdre une personne qui rendait meilleur le monde dans lequel je vis. Au niveau de l’inspiration, je ne peux dissocier Adobe d’Apple, c’est vraiment le tandem avec lequel j’ai évolué et qui continue toujours à me stimuler dans ce que je fais. Sur un plan plus mercantile, je regrette vraiment de ne pas avoir pris des actions d’Apple au tout début, zut de zut ! ;-)» – René Bouchard, photographe et graphiste
«Apple m’a sauvé professionnellement. Sérieusement. Je me dirigeais vers une carrière (espérée) en cinéma et télévision où il y a beaucoup d’appelés mais peu d’élus. Et puis, mon Performa 5200 m’a transformé. Mais c’est la prise A/V de mon Power Macintosh 8500 qui a fait de moi un autre homme professionnellement parlant. Sans parler de mon Mac IIfx. Bref, étrangement, j’ai connu Apple pendant que Steve Jobs n’y était plus (NDLR : Steve Jobs a quitté Apple en 1985 et est revenu fin 1996). » – Denis Martel, stratège numérique chez Tink
«J’ai entre autres retenu deux enseignements de Steve Jobs. Ce qui est impossible l’est parce que les autres en ont décidé ainsi. Croire en ses idées et toujours foncer.» – Julien Marotte, collaborateur MacQuébec
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Pour ma part, je ne suis pas certain que j’aurais apprécié travailler pour Steve Jobs. Entre autres parce qu’il avait un caractère que je n’apprécie pas chez un patron ou un collègue. Mais ce que j’admirais chez lui, c’est son esprit visionnaire, sa volonté de faire ce qu’il croyait juste sans se soucier des autres qui lui conseillaient le contraire et surtout, son incroyable talent naturel de toujours voir les choses autrement. «Think Different». Penser différemment est une phrase que je me répète presque quotidiennement dans mon travail.
En rédigeant et en relisant cet article, je suis un peu moins triste de son absence parce qu’au fond, il est encore un peu avec nous, il nous a laissé son inspiration.
La Pomme a remplacé son coeur disparu par des milliers d’autres. Salut M. Jobs et longue vie à l’esprit qui a inspiré la Pomme.
Et vous, est-ce que Steve Jobs ou Apple vous a inspiré dans votre vie personnelle ou professionnelle ? Laissez-nous vos commentaires !
Patrick est un vieux fan d’Apple, co-fondateur de E-Gouv Québec et communicateur numérique depuis presque 20 ans.
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