À la suite de la lecture de ce billet sur le blog de Marco Arment, je crois la réflexion fort intéressante et j’aimerais, par le biais de cette chronique, y ajouter mon grain de sel. Le succès d’Apple au cours des dernières années est indéniable, que ce soit par la force de sa marque dans l’imaginaire collectif des férus de technos que par ses résultats financiers. L’entreprise de Cupertino ne s’attire ainsi pas que des fleurs, les pots pleuvent à profusion également. Ce que M. Arment stipule est qu’il n’est pas contre le fait que les défenseurs d’Apple se précipitent au front pour voler au secours de leur pomme chérie, mais que ce faisant, l’effet recherché peut être contraire au résultat escompté à prime abord. En sautant à pieds joints dans le piège tendu par les Apple Haters pullulant sur la toile, les ardents partisans d’Apple ne font que rajouter de l’huile sur le feu. Il ne faut pas le nier, certains fanatiques de la compagnie à la pomme peuvent être terriblement troll lorsqu’ils y mettent coeur et passion, discréditant du même coup la marque. M’affichant sans honte comme un fervent admirateur d’Apple, je m’attire moi-même les foudres et les sarcasmes des pro-PC et autres afficionados d’Android.  Qui n’a pas une merveilleuse anecdote à raconter au sujet d’un membre d’une équipe de services TI d’entreprise, dénigrant à outrance les produits Apple, les qualifiant de jouets trop dispendieux?

Le premier réflexe est sans contredit l’attaque à coup d’arguments plus ou moins crédibles qui sombrent dans l’exagération, une fois l’exaspération de ne pouvoir convaincre les gens que les produits Apple ne sont pas qu’une mode, qu’ils sont bel et bien des appareils de qualité, fabriqué avec soin et au design épuré, ait atteint son paroxisme. Défendre à outrance la marque, quitte à accepter ses moindres petits defaults ? Je n’adhère par contre pas non plus à cette mentalité. Apple a connu et connaitra des ratées et des moins bons coups (on n’a qu’à penser au récent défunt réseau social Ping, ainsi qu’au fiasco de Maps) qui ne pourront toujours être justifiés par un amour inconditionnel de la marque. Un juste milieu entre l’aveugle passion et le jugement éclairé est requis, comme dans tout bon débat.

Apple est trendy depuis plusieurs années, tout comme l’était RIM à une époque peu éloignée et, n’eut été du sauvetage de M. Jobs dans les années 1990, qui sait ce qu’elle serait devenue. L’avenir à court et moyen terme pour l’entreprise est fort reluisant, mais rien ne peut nous permettre de prédire ce qu’à long terme M. Cook et son équipe nous réserveront. Chose certaine, chaque nouvelle annonce aura droit à son lot de lignes d’attentes aux porches des boutiques Apple, tout comme sa panoplie d’Apple Haters, guettant la première occasion pour déverser leur fiel.