Grâce à la Coop UQÀM, nous avons eu le plaisir de tester le NAS, un disque dur réseau créé par LaCie pour les PME.

Avant tout, il faut préciser que ce produit n’est pas vraiment destiné au grand public (son prix de 399 $ en dissuadera d’ailleurs plus d’un). Il s’adresse plutôt aux personnes ou aux petites entreprises désirant un serveur de donnée réseau à bas prix.

Outre son apparence moderne que lui donnent ses lignes droites et son alliage de métal, c’est un disque dur quelque peu lourd pour sa taille (2.63 kg).

Pour ce qui est de ses caractéristiques physiques, le module est constitué d’un bouton de sauvegarde sur sa façade avant. L’arrière est composé de deux entrées pour disque dur SATA et des différents ports de connexion (USB 2.0, Sata et câble réseau traditionnel).

Un aspect intéressant de ce module, c’est sa capacité de stockage. Il peut accueillir deux disques durs de 2 téraoctets (deux mille gigaoctets) chacun. Ces deux disques peuvent être lus par le module à une vitesse pouvant atteindre 70 Mo/sec. À 45 Mo/sec, la vitesse d’écriture est tout aussi impressionnante. Comparée à celle d’autres disques réseau, qui avoisine 5 Mo/sec, la vitesse du NAS décoiffe littéralement.

Un autre élément digne d’intérêt, c’est son mode d’enregistrement des données, plus communément appelé RAID. La grande majorité des disques de ce type ne proposent que le mode RAID 0, qui combine tous les disques pour n’en faire qu’un seul. Cependant, à l’aide des options de configuration, il est possible d’utiliser le mode RAID 1, ou mode miroir, grâce auquel toutes les données enregistrées sur un disque sont automatiquement copiées sur le second .Très utile en cas de défaillance de l’un des disques.

Plus qu’un simple disque dur, le NAS est équipé d’une interface web visible par n’importe quel ordinateur connecté au même réseau. À l’aide de Safari pour Mac ou Internet Explorer pour Windows, il est donc possible d’accéder au disque à l’aide de son adresse IP.

Les options de configuration offrent la possibilité de créer plusieurs comptes (utilisateur unique et groupe), offrant ainsi à chacun un espace de stockage personnel, protégé du regard des autres utilisateurs ou des intrus qui pourraient s’infiltrer sur le réseau. Elles permettent également de configurer le partage d’imprimante — reliée au port USB à l’arrière du NAS — et celui des dossiers et des fichiers contenus sur le disque. Parmi les protocoles de transfert proposés sur le NAS, on retrouve, entre autres, SMB (pour le partage avec un PC), AFP, FTP, Bonjour et HTTP.

Une caractéristique intéressante du NAS, c’est la possibilité de l’utiliser avec Time Machine pour effectuer des sauvegardes. Il faut néanmoins activer cette option depuis la plateforme de configuration afin que Time Machine apparaisse dans la liste des disques durs de sauvegarde.

Le NAS permet également de programmer le téléchargement de fichiers Torrent à même le disque dur, éliminant ainsi la nécessité de maintenir son ordinateur allumé et connecté à l’internet sur une longue période de temps. Il suffit d’une simple adresse URL et le tour est joué. Il faut cependant faire attention à la configuration du réseau, car ce dernier pourrait bien bloquer les connexions du type P2P (Peer to Peer) qui sont utilisées par certains pour effectuer des téléchargements illégaux.

Finalement, les personnes souhaitant accéder à leurs données depuis l’extérieur de leur réseau trouveront leur bonheur avec le NAS puisque ce dernier offre différentes options permettant un accès à distance.

En conclusion, il faut surtout retenir que le NAS est avant tout adapté aux besoins des petites et moyennes entreprises. Sa vitesse de lecture et d’écriture plus rapide que la moyenne réduit le temps d’attente lors de l’accès au réseau. C’est un excellent produit. La seule chose qu’on pourra lui reprocher, c’est le bruit — provenant probablement d’un ventilateur — qu’il émet et qui est un peu plus audible que celui produit habituellement par un disque dur USB de 2 To.