MacQuébec

Mon aventure comme développeur d'applications iPhone : suite et fin

Pour marquer mon premier anniversaire comme développeur d’applications iPhone, j’avais envie de présenter mon aventure sur MacQuébec. Dans le premier article, je donnais un aperçu de ce qui m’avait poussé dans l’aventure et des outils nécessaires pour y prendre part. Dans le second article, je présentais quelques aspects de mon expérience de mise en vente de mon application une fois terminée.

Pour conclure cette série de trois articles, j’ai choisi de présenter quelques réflexions sur mon expérience comme développeur et quelques conclusions qui pourraient en surprendre plus d’un.

Le iPhone est très populaire mais développer une application pour cet appareil ne signifie pas devenir riche du jour au lendemain. Les histoires d’individus quittant leur emploi pour fonder leur propre entreprise et devenir riche en développant des logiciels pour iPhone sont bien réelles mais ne sont pas aussi nombreuses qu’on le pense. Ce n’est certainement pas mon cas pour le moment.

Pour partir du bon pied, il faut développer une application qui est simple, mais complète. De plus, il faut qu’elle soit tellement bien conçue qu’elle devienne une référence dans son créneau. Il ne faut pas s’empêcher de développer une application dans un secteur très occupé par d’autres applications déjà offertes. Ces dernières doivent être analysées et servir de base pour chercher à faire mieux et à intégrer ce quelles offrent individuellement.

La simplicité est quelque chose de difficile à concevoir, mais simple à utiliser. La complexité, quant à elle, est facile à concevoir, mais difficile à utiliser. Malheureusement, de tous les logiciels qui existent dans l’App Store, beaucoup sont tout simplement des horreurs de conception tant sur le plan visuel que fonctionnel. Les beaux logiciels, simples et vraiment utiles représentent seulement une petite partie de l’offre. C’est dommage mais ce n’est pas surprenant. La démocratisation des outils pour développer sur iPhone ne pouvait conduire à autre chose. Toutefois, sur d’autres plateformes mobiles comme Android, c’est encore pire! La différence? La qualité du logiciel de base du iPhone est très impressionnante et mature et bon nombre de développeurs sur iPhone semblent très portés sur le fini de leur application.

Il ne faut pas trop compter sur les critiques des usagers pour mousser les ventes de son application. Ce n’est qu’une très faible proportion des utilisateurs qui écrivent des critiques dans l’App Store. La proportion est probablement de l’ordre de 5% à 10%. Moins le logiciel est coûteux, plus les critiques du logiciels sont négatives. La preuve? Il suffit de comparer la note générale du top 25 des logiciels gratuits et à celle des logiciels payants. La raison? Les logiciels gratuits sont souvent les plus jetables! Les gens qui les téléchargent passent très peu de temps à les utiliser et sont vite « jugés ». Au moment de retirer le logiciel de son appareil, après l’avoir utilisé pendant quelques minutes, l’usager se voit offrir la possibilité de noter le logiciel. Or, pour un développeur, lorsque l’usager retire son logiciel de son appareil, ce n’est pas bon signe. Cette approche biaise l’évaluation. Les jeunes sont aussi les plus difficiles à impressionner. Par contre, ceux qui déboursent 1.99$ ou plus sont généralement biaisés car intrinsèquement, lorsqu’ils vont publier une critique, elle sert en même temps de justification à leur achat, ce qui influence favorablement la cote qu’ils vont donner. Finalement, les critiques sont souvent soit cinq étoiles ou une étoile et ça diminue la cote d’appréciation.

Top 25 – Applications gratuites

Top 25 – Applications gratuites

Il faut garder l’application en vie dans l’App Store c’est-à-dire qu’elle doit être mise à jour avec une certaine fréquence. Ainsi, les utilisateurs savent que l’application s’améliore avec le temps et ceci favorise son rayonnement sur le web. Aussi, avoir une planification des prochaines versions permet de faire des choix judicieux quand vient le temps de décider quoi ajouter pour bâtir les versions subséquentes. D’autre part, il vaut mieux ne pas lancer sur le marché une application incomplète et truffée de bogues. Attendre est certainement la chose à faire et laisser mijoter les idées est souvent la meilleur approche, surtout en tant que développeur indépendant. Dans une grande entreprise comme ngmoco, c’est peut-être différent car la concurrence est forte.

L’intégration des réseaux sociaux (beaucoup de jeux le font) permet dans une certaine mesure de rehausser la valeur de l’application mais ce n’est pas suffisant pour avoir l’air « cool ». Se doter des meilleurs outils de création graphiques et savoir s’entourer de créateurs est très important; les utilisateurs de iPhone sont très exigeants sur l’apparence des applications. Tous les détails visuels comptent.

Développer des logiciels pour iPhone comme passe-temps pose beaucoup de défis sur le plan personnel : manque de temps, manque de ressources. Il faut savoir y faire face et les surmonter et surtout, ne pas se décourager.

Enfin, après un an d’effort, j’ai toujours le goût de continuer. J’ai encore plein d’idées à réaliser pour mon application Ultimate Password Manager et une seconde application est sur le point de naître. L’arrivée du iPad ouvre aussi la porte à tellement de nouvelles possibilités que les prochains mois seront très occupés. Nous n’avons encore rien vu.

À propos de l'auteur

MacQuébec

MacQuébec

MacQuébec est une communauté d'utilisateurs de produits Apple au Québec.

Recevez quotidiennement les dernières nouvelles de l’univers Apple

Inscrivez-vous dès maintenant pour avoir accès aux dernières nouvelles et à des promotions exclusives!

Commentaires